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Le syndrome de l’imposteur ça vous parle ?

Photo du rédacteur: Hélène ZapataHélène Zapata

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Des étudiants aux cadres brillants, ils sont nombreux à éprouver le sentiment de ne pas mériter leur place, de ne pas avoir les compétences requises, avec la peur qu’un jour leur « imposture » soit démasquée.


Vous avez déjà ressenti l’impression de ne pas mériter vos succès comme si vous alliez être "démasqué" à tout moment ? Vous avez l’impression de ne pas mériter votre poste ou vos responsabilités ? Vous vous dîtes souvent que vous avez eu de la chance, que vous êtes bien tombé ? Vous n’êtes pas seul. Le syndrome de l’imposteur touche un grand nombre de personnes quel que soit leur âge, leur expérience ou leur domaine professionnel.


Selon les études "On estime qu’environ 70% des personnes à l’échelle mondiale seraient un jour touchées au cours de leur vie".


Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?


La notion a été théorisée par les psychologues Pauline Clance et Suzanne Imes en 1978. Le syndrome de l’imposteur désigne un sentiment d’illégitimité et de doute sur ses compétences, ses capacités et sa légitimité dans ses réalisations souvent accompagné de la peur d’être considéré comme un imposteur. Ce phénomène peut se manifester dans des moments clés comme un changement de poste, une promotion ou encore l’orientation vers un nouveau projet ou une nouvelle carrière. Le syndrome de l’imposteur au travail peut toucher tout le monde quel que soit son âge, son genre, sa catégorie socio-professionnelle ainsi que son niveau d’expertise et de responsabilité.


Le syndrôme de l'imposteur
Derrière ce syndrome, se cachent souvent les meilleurs étudiants

On dit qu’Einstein lui-même aurait été concerné ! Les symptômes du syndrome de l’imposteur se manifestent généralement par :

• La minimisation et l’externalisation de vos réussites et de vos succès, on vous surestime ou ce n’est pas grand-chose ou encore la chance était de votre côté. À l’inverse, vos échecs vous font culpabiliser et vous déstabilisent profondément

• La peur de ne pas être à la hauteur qui entraîne du perfectionnisme, un sur-investissement, un niveau d’exigence avec vous-même démesuré, une surcharge de travail, du surmenage et des risques pour votre santé mentale et votre équilibre psychologique

• Le doute et la perte de confiance et d’estime de soi, la crainte de l’échec, les idées négatives malgré les faits objectifs

• L’auto-sabotage : L’anxiété peut conduire à adopter des stratégies inconscientes de fuite et de contournement qu’il s’agisse de procrastination ou de sur-préparation qui renforcent vos fausses croyances et alimente un cercle vicieux.


Le syndrome de l’imposteur peut freiner vos ambitions. Vous pourriez refuser des opportunités de peur de ne pas être à la hauteur ou au contraire, accepter des responsabilités à contrecoeur pour prouver votre valeur. Il agit comme un filtre, altérant votre perception de vos propres capacités et influençant vos choix professionnels de manière déséquilibrée.


Une question de santé mentale


Loin d’être un simple manque de confiance en soi, le syndrome de l’imposteur peut peser lourdement sur la santé mentale. Anxiété, épuisement, voire état dépressif peuvent apparaître si ce sentiment persiste tant en intensité qu’en durée. La reconnaissance et la gestion de ce syndrome sont donc essentielles pour préserver son équilibre psychologique.


Comment le surmonter ?


Voici quelques astuces pour y échapper et reprendre confiance en vous et dans vos choix :

  1. Prenez conscience de vos réussites : Listez vos accomplissements, même les plus petits. Cela vous aidera à réaliser la valeur de votre travail

  2. Accrochez-vous à la réalité : Appuyez vous sur les faits, cherchez des preuves, objectivez au maximum, recueillez des témoignages, écouter sans jugement hâtif et notez les

  3. Changez de perspective : Remplacez les pensées limitantes (“Je ne suis pas assez bon”) par des affirmations positives (“J’ai appris et je continue d’apprendre”), reprenez le contrôle de vos pensées et écartez vos pensées limitantes et fausses croyances

  4. Parlez-en : Que ce soit avec un mentor, un coach ou un psychologue, partager vos doutes peut vous soulager et apporter des solutions. Et une chose est sûre, vous vous sentirez moins seul

  5. Acceptez l’imperfection : Vous n’avez pas besoin d’être parfait pour mériter votre place. L’erreur est une part normale de tout apprentissage.

  6. Anticipez : identifiez les éléments déclencheurs et préparez-vous le cas échéant


Le syndrome de l’imposteur ne définit pas qui vous êtes. En comprenant les mécanismes sous-jacents et en mettant en place des stratégies adaptées, vous pourrez reprendre le contrôle de vos décisions et remplir votre vase à estime de soi et des décisions de carrière éclairées, alignées avec vos aspirations et votre bien-être.


Vous êtes à votre place ! Croyez en vous !

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